FNUDEM
Bienvenue sur le forum de la FNUDEM. Merci de vous présenter en indiquant votre région et expérience en détection.
FNUDEM
Bienvenue sur le forum de la FNUDEM. Merci de vous présenter en indiquant votre région et expérience en détection.
FNUDEM
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Fédération Nationale des utilisateurs de détecteurs de métaux
 
AccueilPortailDernières imagesS'enregistrerConnexion
-29%
Le deal à ne pas rater :
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 – 16 Go / 512Go (CDAV : ...
499.99 € 699.99 €
Voir le deal

 

 l'archéologie file un mauvais coton... de M. DELESTREE L.P.

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
regalien37




Messages : 2136
Date d'inscription : 11/11/2016
Age : 68
Localisation : indre et loire ( 37 )

l'archéologie file un mauvais coton... de M. DELESTREE L.P.  Empty
MessageSujet: l'archéologie file un mauvais coton... de M. DELESTREE L.P.    l'archéologie file un mauvais coton... de M. DELESTREE L.P.  I_icon_minitimeLun 17 Juil 2017, 17:18

Bonjour,

voici un article du Monde qui date de 2011 mais émanant de M. DELESTREE Docteur d' Etat en Histoire ancienne et je crois un des fondateurs de l'association de M. DESFORGES je crois...
bonne lecture
jean-michel.
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

L'archéologie française file un mauvais coton

La place de l'archéologie bénévole est devenue à peu près nulle.

Le Monde | 03.03.2011 à 10h03 • Mis à jour le 03.03.2011 à 14h47 | Par Louis-Pol Delestrée, docteur d'Etat en histoire ancienne
Une chape de plomb est tombée sur la recherche archéologique pour des raisons qui étaient pourtant prévisibles.

Dans ce paysage, force est de constater que la place de l'archéologie bénévole est devenue à peu près nulle : elle a été marginalisée, imprudemment détruite sous toutes ses formes. Aussi bien sa collaboration sur les chantiers de l'Inrap (Institut national de recherche archéologique préventive) n'est elle pas possible, selon le ministère de la culture, pour de mauvaises raisons telles que l'absence de contrat de travail obligatoire, de protection sociale, etc. Le vrai motif est que dans le régime actuel de l'archéologie préventive, la candidature d'équipes très peu coûteuses serait considérée par d'aucuns comme un "dumping social".

Par ailleurs, les chantiers de fouilles programmées offrent en théorie un cadre aux amateurs. Mais il faut bien réaliser que faute de crédits ou en raison de blocages administratifs, ces chantiers se sont réduits comme peau de chagrin. Pour une époque déterminée, il n'est pas rare qu'un seul chantier s'y rapportant soit destiné aux fouilles dans une région comprenant quatre à cinq départements. Or, si l'on prend en compte les membres de l'encadrement, les vétérans de l'équipe et les étudiants prioritaires, l'accès aux bénévoles devient dérisoire. En outre, les chantiers dirigés par les bénévoles, si compétents soient-ils, sont devenus rarissimes : A cet égard, la magnifique fouille de l'ensemble gallo-romain de Chateaubleau (S. et M.) fait figure d'exception.

Est-ce à dire pour autant qu'une archéologie professionnelle n'était pas indispensable ? Certainement pas. Il est tout à fait évident qu'une généralisation de l'archéologie préventive suppose des structures pérennes, disponibles à tout moment sur l'ensemble du territoire et placées sous une direction centralisée.

Est-ce à dire que les opérations de fouilles soient de meilleure qualité que celles menées naguère par les équipes bénévoles ? La réponse doit être nuancée. Certes, les techniques ont évolué. De même, les analyses métalliques se sont affinées. Cependant, les équipes actuelles mènent leurs fouilles avec les mêmes outils et appareils de visée que ceux utilisés naguère par les anciennes équipes dont les relevés topographiques étaient tout à fait fiables. La spécialisation professionnelle n'est pas en soi une condition de réussite : en contrepoint de très belles opérations de fouilles, comme celles des tombes franques aristocratiques de Saint-Dizier, il faudrait citer bien des opérations médiocres et peu signifiantes, certaines mal conduites comme la fouille récente de la Caillaudière à Sallertaine en Vendée.

Est-ce à dire que les résultats scientifiques soient supérieurs à ceux que l'on obtenait naguère ? Rien n'est moins sûr : la finalité d'une fouille réussie est sa publication, c'est-à-dire la venue au jour de ses résultats et ses apports. Or, la carence chronique de publications exhaustives reste préoccupante. Pourtant, le nombre des spécialistes français et leur compétence ne sont pas en cause : ils sont mal informés et mal utilisés et ne disposent pas de supports satisfaisants pour faire connaître leurs travaux. Sur 200 opérations de fouilles annuelles menées par l'INRAP, combien seront publiés dans des délais raisonnables ?

UNE FAUTE MAJEURE

Bref, l'abandon volontaire de l'archéologie bénévole fut à coup sûr une faute majeure qu'il sera très difficile de corriger.

Si la mise en œuvre d'une archéologie professionnelle fut bien une nécessité dans le dernier tiers du XXe siècle, elle n'était nullement exclusive de l'archéologie traditionnelle à laquelle on devait tant, et qui aurait pu lui apporter l'appoint indispensable qui lui fait à présent défaut.

Or, au lieu de rallier les amateurs encore disponibles et de recréer les conditions d'un rapport de confiance, les autorités choisissent ce moment précis pour s'en prendre à présent aux adeptes de la prospection de surface pratiquée par les utilisateurs de détecteurs de métaux (UDM). Dernier refuge sur le terrain d'amateurs curieux et parfois dévoyés, ces prospecteurs tombent sous le coup d'une loi de décembre 1989 qui a échoué dans tous ses objectifs et se révèle préjudiciable pour la Communauté scientifique.

Sur un plan général, il faut admettre que l'effectif global des bénévoles, si l'on inclut tous les prospecteurs, représente près de vingt fois le contingent d'archéologues professionnels sur le terrain. Or il est évident que le champ d'action n'a jamais été aussi vaste pour des intervenants bénévoles.

De façon générale, les amateurs devraient être sollicités comme ils l'étaient naguère pour accomplir des tâches que l'archéologie professionnelle peine à réaliser notamment dans l'inventaire et la définition des sites en milieu rural. En outre, l'effarante inflation des destructions en tout genre de sites archéologiques non fouillés offre aux interventions de sauvetage un champ d'action considérable.
Revenir en haut Aller en bas
jean17

jean17


Messages : 2169
Date d'inscription : 25/04/2015
Age : 79
Localisation : Charente Maritime

l'archéologie file un mauvais coton... de M. DELESTREE L.P.  Empty
MessageSujet: Re: l'archéologie file un mauvais coton... de M. DELESTREE L.P.    l'archéologie file un mauvais coton... de M. DELESTREE L.P.  I_icon_minitimeLun 17 Juil 2017, 19:10

Merci Jean-Michel pour cet intéressant article d'un ponte (ou ancien) de l'HAPPAH! Very Happy

Bonne soirée. binouze

Mad  Jean17.   Mad
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




l'archéologie file un mauvais coton... de M. DELESTREE L.P.  Empty
MessageSujet: Re: l'archéologie file un mauvais coton... de M. DELESTREE L.P.    l'archéologie file un mauvais coton... de M. DELESTREE L.P.  I_icon_minitimeLun 17 Juil 2017, 22:25


Merci Regalien37 pour le partage,
comme quoi il y a encore des gens qui ont de l'intelligence et de la réflexion. binouze binouze
Revenir en haut Aller en bas
regalien37




Messages : 2136
Date d'inscription : 11/11/2016
Age : 68
Localisation : indre et loire ( 37 )

l'archéologie file un mauvais coton... de M. DELESTREE L.P.  Empty
MessageSujet: Re: l'archéologie file un mauvais coton... de M. DELESTREE L.P.    l'archéologie file un mauvais coton... de M. DELESTREE L.P.  I_icon_minitimeMar 18 Juil 2017, 07:00

merci les amis,

mais j'ai copié cet article et mis en débat, car tout compte fait : cet historien, dans sa réflexion de 2011, avait mis le doigt sur ce qui se passe aujourd'hui... comme tu le dis Jean, cet érudit a participé à la création de l'HAPPAH, et en a fait peut être le tour pour la quitter je crois... nous n'avons pas à juger, chacun est libre de ses choix surtout lorsque l'on est une pointure dans la science ou l'histoire de notre patrimoine national.
Mais tous, au sein même des instances nationales de l'archéologie, s'entendent à conclure que notre système archéologique va mal et se gangrène de l'intérieur, nous sommes pour eux le mal absolu à leurs problèmes actuels et futurs, mais il faut se mettre autour d'une table et partager ensemble nos valeurs qui nous sont communes, à savoir " protéger et amplifier notre patrimoine"

Le patrimoine n'est pas un bien propre au Ministère de la Culture ou aux instances archéologiques... ils n'en sont que les moyens techniques et administratifs, ils sont les agents fonctionnaires d'état affectés à la protection et à la valorisation du patrimoine national, ils en sont gardiens, tout comme nous. Au demeurant, il faut leur rendre grâce, ils sont de grands professionnels en leurs domaines, mais notre petite participation citoyenne responsable à leur déclarer nos trouvailles dans le cadre de la Loi, fait de nous, de précieux auxiliaires de recherches sur le terrain... notre devise de la Fédération FNUDEM n'est t'elle pas " servir et ne pas se servir" ?

J'espère, que lorsqu'ils vont s'apercevoir de notre apport incontestable à leurs côtés, il ne sera pas trop tard...

Certes, il y a des UDM indélicats qui ne déclarent pas leurs trouvailles et les mettent en vente sur le net... mais que je sache : nous sommes, nous aussi contre cette marchandisation de notre patrimoine ? où est le problème ? ils ne veulent pas nous laisser une petite place sur leur échiquier ? un simple pion peut aussi aider à gagner une partie ....

à méditer...
je retourne à mes saines lectures...

jean-michel.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




l'archéologie file un mauvais coton... de M. DELESTREE L.P.  Empty
MessageSujet: Re: l'archéologie file un mauvais coton... de M. DELESTREE L.P.    l'archéologie file un mauvais coton... de M. DELESTREE L.P.  I_icon_minitimeDim 23 Juil 2017, 10:57

Merci Jean-Michel.

Ton discours colle parfaitement avec notre vision des choses.
Ce document est connu parmi les prospecteurs avisés.
Il a naturellement trouvé sa place dans notre Cloud depuis quelques mois.

La question est : veulent-ils seulement de ce partenariat ?
Au niveau des grands pontes de la SDA la réponse nous a été transmise au mois de février et elle est claire : c'est non.
Officiellement parce que les " conditions " ne sont pas réunies.
Les ont-ils seulement étudiées, ces conditions, depuis que la FNUDEM leur soumet des projets depuis 1999 ?
La vérité c'est qu'il n'y a pas de volonté.

Il n'y a pas de place pour les prospecteurs au sein d'un tel corporatisme.
Pour avoir rencontré nombre d'archéos, je peux dire sans équivoque que certains sont très ouverts d'esprit.
En revanche d'autres sont empreints de mépris, de suffisance et d'intolérance. ( le " melon " est parfois pré-formaté depuis l'école ).
Le problème c'est que tant que les derniers muselleront les premiers, il ne se passera rien.

Heureusement que des projets comme Waterloouncovered, ou bien encore le tien dans le cadre d'une recherche bien spécifique existent, ils resteront les témoins d'une action collaborative intelligente.

Comme le rappelle très souvent Pierre Angeli : " c'est lorsque nous mettrons tout en commun que nous en apprendrons plus sur notre passé ". ( Citation de l'archéologue britannique Keith Perfitt )

Seb
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





l'archéologie file un mauvais coton... de M. DELESTREE L.P.  Empty
MessageSujet: Re: l'archéologie file un mauvais coton... de M. DELESTREE L.P.    l'archéologie file un mauvais coton... de M. DELESTREE L.P.  I_icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
l'archéologie file un mauvais coton... de M. DELESTREE L.P.
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
FNUDEM :: DERNIERES INFOS (partie publique du forum) :: Archéologie-
Sauter vers: